Itinéraire > Cuba si!
Rêveries du fumeur solitaire.
GALERIES PHOTOS / Images cubaines
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La Havane-Trinidad-Camaguey-Sta Clara à venir...
Varadero-Matanzas-Maria la Gorda et retour! à venir...
HASTA SIEMPRE.../"Allo, Margarita?!"
On avait promis de l'appeler pour lui donner des nouvelles. Mais les problèmes cubains en transports et télécom étant ce qu'ils sont - c'est à dire incontournables... -, le téléphone a sonné dans le vide 5 jours. On commençait à s'inquiéter, quand enfin:"Allo, Chavez?!". Emotion sur la ligne. Ce petit échange en direct, chacun depuis son monde, a fait chaud au coeur. A Margarita, à Chavez, à la abuela (la grand-maman de 95 ans). Et à nous. Ils nous attendent de pied ferme pour Pâques, en 2006 ou 2007! Hasta pronto, companeros!
J-1 / Adieu à cheval dans la Havanne
Pour admirer une dernière fois les façades coloniales de La Havane, restaurées ou rongée par les ans de l'histoire, on a choisi un tour en calèche, rythmé par le cataclop du cheval. Avec un super cocher-guide en la personne de José. Qui espère que le nombre de touristes "indépendants" va continuer d'augmenter. "Car ceux qui réservent des "package" tout inclu, dans des hôtels bouclés de la côte, on ne les voit pas souvent sur nos calèches...". Un bus-chameau (jusqu'à 350 passagers!) passe derrière notre calèche. Emilie ne paraît guère impressionnée!
J-2 / Dentiste et leçon de salsa!
La visite chez le dentiste, vu la vitesse de progression d'une carie de Marie était prévue. La dentiste a été super chouette. Et son assistante Nanette nous a invité sur le champ pour un cours de salsa improvisé, le soir même, dans sa cuisine. Son fils Yoyo nous a épaté, et pas mal appris. Surtout une "promenade" que l'on a du coup baptisée la "passe yoyo"!
J-3 / Pic-nic à Varadero pour un méli-mélo d'émotions
1er juin 2005 / Le compte-à-rebours s'accélère. On est happé dans un tourbillon d'émotions. Un méli-mélo, entre joie des retrouvailles à venir, et mélancolie face à cet incroyable rêve qui s'achève. On s'accroche aux derniers paysages, aux dernières saveurs, aux dernières rencontres. Nous sommes d'ailleurs retourné pic-niquer sur la plage de Varadero avec Margarita et Chavez, qui a embarqué nos filles dans sa skoda de 1962. Depuis deux ans, ils n'y étaient pas allés. Ce fut un grand moment de joie partagée. De retour à La Havane, on a retrouvé Aurora et Julio. Ravis que tout se soit bien passé pour nous. Avides de nous entendre raconter leur pays, et ces coins où ils ne sont encore jamais allés. Heureux de nous voir heureux chez eux.
Roberto, sa fille, Margarita, Nath et nos trois mistinguettes
prennent une mémorable trempette à Varadero!
MARIA LA GORDA / Muy bonita!
On tenait à découvrir la plage de Maria la Gorda, la plus sauvage de Cuba. Le prix de la chambre familiale à l'hôtel du même nom a failli nous faire renoncer. Mais depuis Pinar del Rio, Ricardo nous a aiguillé sur les chambres que la station météorologique basée tout près loue à l'occasion. C'est là qu'on a pu se loger pour moins de 20 pesos la nuit. Certes, les soupers et les petits déjeuners n'ont en rien le côté gastronomique des petits plats de Cary, mais les deux gardiens sont si chaleureux et sympas qu'on a fini la soirée ensemble à discuter autour de notre bouteille de rhum. Pour apprendre que la Maria qui a donné son nom à la plage devait plus être la matronne d'une maison-close destinée aux marins de passage que la belle passagère abandonnée là par des flibustiers. Le bustier de la belle est le point sur lequel tout le monde s'accorde: Maria l'avait fort bien garni dans les deux versions...
A l'ombre de notre arbre ou sur notre mini-crique, on a
savouré
chaque instant sur cette plage déserte de rêve...
MARIA LA GORDA / Quand idyllique rime avec ça pique...
La plage déserte qui commence à la hauteur de la station météorologique se prolonge sur 14 km jusqu'à l'hôtel qui reçoit des groupes de plongeurs. On a passé trois journées de rêve à lézarder et à s'émerveiller avec nos masques dans ces eaux cristallines et poissonneuses. Emilie a eu droit à la seconde plongée qui lui avait été promise, et du coup, son papa a plongé aussi. Iguanes, vaches à demi-sauvages, crabes et oiseaux nous ont accompagnés. GROS hic de ce séjour pour le reste idyllique: les MOUSTIQUES... Dès la fin de l'après midi, c'est de la folie. Même sous nos moustiquaires, on a souffert. N'oubliez pas votre stock d'insecticides, de pommades et de sprays pour calmer les démangeaisons...
PINAR DEL RIO Y VINALES / Elle est si belle cette vallée!
"La vallée de Vinales, c'est le plus bel endroit de tout Cuba". Et il a raison, Don Cirillo. Ce truculent médecin retraîté de Pinar del Rio, chez qui nous avons eu le bonheur de loger, est marié à Cary, une perle rare, fine cuisinière, qui nous a servi les meilleurs plats de notre séjour cubain, dont le fameux "Kimbonbon" (voir la rubrique coup de fourchette). En revenant de la grotte de l'indien, l'arrêt à la piscine de l'hôtel Brumelias, qui surplombe cette vallée rouge et verte aux courbes très féminines, nous a permis de nous gaver de ce paysage.
Dans la salle à manger de Cary, on s'est royaumé et on s'est régalé! A droite,
photo de famille avec Don Cirilo, son épouse Cary et ces dames de la famille toura5.
PINAR DEL RIO / Les meilleures feuilles du monde dans
la caverne d'Ali Tabac
A Pinar del Rio, nous avons regretté la visite à la fabrique de tabac, qui frôle l'escroquerie. Sachez que celle de Santa Clara est cent fois mieux. Ricardo, le fils de Don Cirillo, nous a accompagné sur le site de culture des fameux tabacs Robaina. Où nous avons été chassés, même pas poliment, par un des fils Robaina, parce que l'heure était dépassée de trois minutes... C'est donc chez un oncle de Ricardo, petit producteur de tabac bien plus sympa, que nous avons pu voir les meilleures feuilles du monde au séchage, dans de véritables cavernes d'Ali Tabac!
Camille avec Fernando, sous un toit de feuilles de tabac de Pinar del Rio, le meilleur du monde...
MATANZAS-VARADERO / "J'ai parlé avec le Che"
Elle s'appelle Margarita, comme sa fille. Elle a 95 ans. Et 700 heures de travail volontaire dûment répertoriée sur son "diplôme révolutionnaire". Du travail dur, à la campagne. "Mon père, venu d'Espagne, est mort quand j'étais encore enfant. J'étais la première de la famille, et il fallait bien que quelqu'un aide ma mère aux champs". La révolution, Fidel, impossible de lui en faire dire du mal, si ce n'est son regret de ne pas avoir reçu une récompense plus "utile" que sa grosse médaille saluant ses heures de travail volontaire. "Dans les premières années après la révolution, Fidel est venu visiter la ferme où je travaillais. Il était avec Che Guevara. Un homme grand, beau, et avec de ses yeux... Il a même parlé un moment avec moi...". Amoureuse, la abuela? Elle s'esclaffe. "Mais monsieur! J'étais mariée!". Et surtout, l'idole dans laquelle elle se reconnait le plus est une femme, Tania la Guerrilliera. "Elle a été exécutée en même temps que le Che, en Colombie. Une fois au ciel, leurs assassins payeront".
Les filles disent au revoir à Margarita la révolutionnaire. Au dessus de son lit, côté droit, un crucifix. Côté gauche, un portrait de Fidel Castro!
CIENFUEGOS / L'ajiaco cubano? A se relever la nuit
Comme on a "raté" Cienfuegos à l'aller - on avait roulé directement jusqu'à Trinidad pour retrouver Sylvain -, c'est au retour qu'on a fait un crochet vers cette ville aux superbes bâtisses coloniales. Et une fois encore, qu'est-ce qu'on a été bien reçu. "Chez Ada", nous avons demandé à la maîtresse de maison de nous faire goûter l' "ajiaco cubano", plat typique de l'île, à mi-chemin entre le minestrone et la ratatouille, agrémenté de morceaux de viande. Ada et son mari ont été aussi surpris que ravis que des "touristes" leur demandent ça pour le souper. Personne dans la famille n'a en tous cas regretté cette commande. On s'est mis de l'ajiaco jusque là (voir la rubrique coup de fourchette)! Le séjour à Cienfuegos a été marqué par l'excursion au delphinarium, promise depuis longtemps à nos filles. Et se baigner avec deux dauphins, dans la petite anse de mer qui leur est réservée, a été magique.
Fallait-il ou fallait-il pas? Ces deux dauphins, dans leur vaste bassin bordant la mer, n'avaient pas l'air malheureux. On a adoré se baigner avec eux, tout en sachant que cela "cautionne" la captivité de ces animaux magiques.
CAYO LAS BRUJAS/ Le Che doit se retourner dans son mausolée...
Lorsque le bloc socialiste s'est effondré, Cuba s'est retrouvé le cigare dans l'eau... Adios les échanges avec les Soviets. Pour éviter une catastrophe totale, le pays s'est ouvert tout grand au tourisme. Avec des décisions à la Cubaine, pas forcément à l'honneur de leur révolution. Le cas des Cayos, bandes de terres séparées de quelques kilomètres de l'île principale, est édifiant. D'interminables jetées ont été construites, provoquant parfois des gâchis écologiques, pour permettre d'acheminer par la route les touristes, vers des hôtels dorés, sur des plages de rêve. Mais la plupart de ces zones ont été déclarées interdites aux Cubains! Touristes only... Un vrai ghetto à l'envers! On a hésité, mais notre hôte d'un jour nous a encouragé: "Allez y, vous me raconterez. Et vous verrez, bientôt, on aura aussi le droit d'y aller!". Le cayo las Brujas, après 30 kilomètres de route posée sur la mer, s'est avéré enchanteur. Sur la plage de sable blanc, il n'y avait que nous. Et deux autres couples. Mais cette ambiance intime et exclusive sonnait faux. A notre avis, le Che doit se retourner dans son mausolée...
SANTA CLARA / Sur les traces du Che
Le musée et le mausolée du Che, à Santa Clara, donne le frisson. C'est dans cette ville du centre de l'île que le commandante et les 18 hommes de la colonne qu'il dirigeait réussirent à prendre le contrôle du train blindé de l'armée nationale, mettant en déroute ses 408 hommes! Le parcours de ce médecin argentin asthmatique devenu combattant révolutionnaire à Cuba, avant de tenter d'exporter la revolucion en Colombie, où il fut arrêté et abattu en 1967, avec l'aide de la CIA, est renversant. Ernesto Che Guevara avait 39 ans. Son visage est l'un des plus connus au monde. Au-delà de l'icône, on découvre un penseur et un meneur à l'incroyable charisme. Qui lui vaut la formidable popularité posthume dont il jouit dans le monde entier, et pas seulement auprès des jeunes contestataires en quête d'un monde plus juste...
C'est ce bulldozer qui obligea le train
blindé
de l'armée cubaine à s'arrêter.
46 ans après, les wagons de l'armée cubaine, vaincus par
le commandante Che Guevara et sa poignée de "barbudos"
sont toujours là, à l'entrée de Santa Clara.
CAMAGUEY / La ville aux 14 églises et... 1 restaurant!
Difficile de s'y retrouvere dans Camaguey. Normal, cette ville est née de la réunion de multiple petits bourgs. Presque tous avaient leur église et la ville en compte rien moins que quatorze! Mais du sommet du Gran Hotel, où on parvient grâce à un ascenseur de 1930 (argl!...), on en a vu que neuf. Une fois en appétit, on a dû batailler pour trouver un "paladar" pour souper. A croire que Camaguey ne compte qu'un restaurant... Cela n'a fait que nous renforcer dans l'idée qu'il vaut mieux manger chez les habitants où on loge. Et là aussi, Onelia, l'institutrice à la retraite qui nous a reçu a été adorable. Gracias señora!
Pour Sylvain, c'esr reparti. Cap sur Santiago. Nous repartons vers l'ouest. Hasta pronto, compañero!
TRINIDAD / En excursion à Toppes de Collantes
La marche à l'intérieur du pays, jusqu'à la piscine natuelle sous la cascade de Toppes de Collantes a été ma-gni-fi-que. Bon, après le bain rafraichissant au bas de la descente, on a eu droit a une douche tropicale pour toute la remontée. Mais elle n'a fait que renforcer le goût de cette aventure, partagée avec Sylvain, qui était content de marcher! Là, c'était la descente, avant la pluie!
LE MONDE EST PETIT / Trois jours avec Sylvain et son vélo
Grâce à internet, et même si les connexions sont si lentes et aléatoires à Cuba, retrouver un copain qui fait le tour de l'île à vélo, c'est facile. On s'est donné rendez-vous à Trinidad, et nous sommes tombés sur Sylvain à peine arrivés dans cette ville coloniale. On a passé ensemble une super soirée, avec langouste au menu, puis mojito sur la place de la Casa de la musica, en admirant des démonstrations de salsa. Comme la route vers Santiago de Cuba est longue, on les a embarqués, lui et son vélo, jusqu'à Camaguey. Trois jours durant, on a partagé nos découvertes et nos impressions, avec des discussions politiques aussi chaudes que le rhum cubain. Après une belle partie de masque et tuba à la playa Ancon, on a partagé la sole à peine pêchée et grillée sur un petit feu. Nos filles connaissent bien Sylvain et elles ont aussi été ravies de sa compagnie. On a eu un pincement au coeur en le voyant poursuivre sa route vers l'oriente, alors que nous retournions vers l'ouest. Hasta la victoria, ciclista! Et rendez-vous à La Chaux-de-Fonds à ton retour! P.S.: aux dernières nouvelles, Sylvain a rallié Santiago de Cuba au bout d'une étape dantesque de 110 km par presque 40° de chaleur... Il va finir champion!
DANS CUBA EN AUTO / On ne croise pas beaucoup de panneaux...
Une heure après être parti de la Havane, on y était encore! On a même fait un grand tour sur place dans les faubourgs est, avant de trouver enfin la "caretera central". Cuba, en auto, c'est rigolo, mais on ne croise pas beaucoup de panneaux... Pour se faire guider, on peut toujours donner un coup de pouce aux habitants qui font du stop le long de routes. Pénurie de transports obligent, il y a des centres de prise en charge de passagers, où des préposés en uniforme jaune répartissent les gens dans tous les véhicules d'état ou camions-bus où il y a des places libres. Mais prudence... Même si Cuba est un pays très sûr pour les touristes, on a rencontré un couple italien en lune de miel qui a regretté d'avoir embarqué trois jeunes: une fois arrivés à destination que ces malendrins, glissant les mains dans le coffre par derrière la banquette, avaient piqués souliers, chemises et pantalons dans le sac du jeune marié, quitte pour une belle colère.
ICÔNES / Che Guevara, Fidel et la propagande
Notre première marche dans la Havane a continué de nous enchanter. "Vamos bien", clame un gran panneau avec le portrait de Fidel. Et 46 ans après la révolution cubaine, l'effigie du commandante Che Guevara est partout. Son visage toise la gigantesque Plaza de Indipendenzia. Une propagande à tout va qui tient aussi de l'intox. Car bien sûr, Cuba est gangréné par de gros problèmes, engendrés en partie par sa "Revolucion" tellement vantée. Mais certains slogans, et certaines réalités, donnent à réfléchir: "Sur 80 millions de femmes analphabètes dans le monde, aucune n'est cubaine". Et sachant que le pays traîne depuis plus de quarante ans le boulet du terrible blocus américain, condamné vainement par les Nations Unies, ne serait-il pas autrement plus développé, plus confortable pour ses habitants? Telle est aussi l'une des questions.
PREMIER SOUPER / Tartines au nutella...
On est tout de suite sorti dans la rue pour s'acheter un peu de pic-nic, car c'était l'heure du souper. Mais à Cuba, les magasins ne courent pas les rues... L'odeur du bon pain nous a attiré jusque devant una Panaderia, où un grand noir rieur nous a fait payer 10 petits pains en pezos convertibles, soit 24 fois plus cher que le prix demandé aux Cubains en monnaie nationale dans cette boulangerie qui leur est réservée. Grosso modo, pour parler en euros, 3 euros au lieu de 40 centimes! On s'est rendu compte du couac un peu plus loin dans la rue. Et on est retourné voir notre bonhomme. En riant, il nous a donné 10 petits pains de plus et promis du pain à l'oeil pour toute la suite du séjour! Au souper, on a donc eu des tartines au nutella, grâce au bocal acheté en quittant Quito. Et on avait déjà compris que la double monnaie peut soit saler, soit rendre très bon marché un achat.
LA HAVANA VIEJA / Le choc et l'envoûtement!
Dès la sortie de l'aéroport, où les contrôles sont d'un pointilleux, et où il faut acheter ses pezos convertibles, c'est à dire la monnaie attitrée des touristes, qui coûte 24 fois plus que le pezos des cubains, le spectacle commence. La pénurie de transports publics se trahit par le nombre de camions chargés de passagers, puis au premier "camelo" qu'on croise. Ces "chameaux" sont des bus a deux bosses tractés par un camion. Censés accueillir 250 passagers, on y voit s'entasser jusqu'à 300 personnes, parole de chauffeur. On a débarqué avec nos bagages chez Aurora, dans la Havana Vieja, dans la première de la longue série de "casa particolar" où nous irons loger. Notre taxi s'est d'abord perdu dans le labyrinthe étroit de la vieille Havane, où alternent les façades des bâtisses coloniales en décrépitude, ou flamboyantes lorsqu'elles sortent de rénovation. Un sacré choc esthétique. Un décor urbain à nul autre pareil. Une fois à bon port, Aurora et son mari nous ont accueilli comme des amis de longue date. Avec chaleur, et une bonne humeur contagieuse.
LA HAVANE / Nous voilà!
Nous n'avons pas encore dansé notre première salsa, mais ça viendra. On devrait atterrir ce 10 mai dans l'après-midi au pays de Fidel. Et un cours de salsa, à Cuba, ça nous ira! La résolution sonne presque comme le début d'un tube, pour entrer du bon pas au pays du rythme et de la danse. Avec le rêve de partager avec la population un verre de Cuba vraiment Libre. Mais qui peut prétendre situer avec certitude la frontière entre liberté et bonheur? A méditer, sous les voulutes d'un Havane. Mais s'il vous plait, on n'attrape pas le cigare!
Les Cubains. Merveilleux d'humanité, de respect et de dignité. Et surtout de joie de vivre, même si... "es dificil". De quoi faire méditer les esclaves de la société de consommation que nous sommes. Il n'y a ni analphabètes ni enfants des rues à Cuba. Et sur les milliers de mômes mourant de par le monde de maladies curables, aucun n'est cubain. C'était notre séquence propagande...
Le lourd blocus, les lois qui interdisent aux Américains de voyager à Cuba, celle qui n'autorise qu'une visite tous les trois ans aux exilés cubain, tout ça, Georges W., pourquoi? A quoi bon toutes ces pressions, ces manipulations? Au moment de la révolution cubaine, la mainmise américaines sur les biens, y compris les meilleures terres, étaient quasi totale. Au pays de l'Oncle Sam, on s'est empressé de créer une loi qui garantit à ces propriétaires dépossédés de récupérer "leurs" biens quand le jour viendra. Ceci explique cela... Côté cubain, Fidel abuse certes du vieil homme et l'amer. Pourquoi lui et les dirigeants ne donnent-ils pas enfin à leur "pueblo" un véritable bol de liberté, notamment côté presse et communication? Mais au premier souffle de libéralisation, les cubains ne risquent-ils pas de céder à toutes nos tentations occidentales, voyant leur modèle de société et d'équité s'effondrer?
Et dire que des guides de voyage prétendent qu'on mange mal à Cuba! Au fil de nos soupers chez l'habitant, on a découvert une gastronomie plantureuse. L'ajiaco, minestrone façon cubaine, avec ragoût de viande (poulet en l'occurence) cuit avec nombre de légumes (patates, céleri, tomate, maïs, etc.). A Trinidad, on a savouré un poisson, farci à la langouste et aux crevettes, deux crustacés prohibés pour le commun des Cubains (ils rapportent beaucoup plus lorsqu'ils sont servis, et facturés aux touristes dans les restaurants d'état). Nappé de sauce tomate, ce plat a ravi toute la famille. Au second soir à la Havane, les frejoles (cassoulet) d'Aurora ont plus ravi Camille que le poulet grillé! Et puis, il y a les mojito (jus de citron vert (lime), rhum blanc, hierba buena et glaçons...), les jus de mangues, de guayaves, de pastèque, les bananes frites. Sans oublier le Kimbonbon (à mi-chemin entre câpre et courgette!) de Cary, à Pinar del Rio. Ni les poissons marinés de Chavez à Matanzas, avec les frites de Margarita, ou mieux encore, sa soupe de pois chiche... Vous l'aurez compris: on s'est régalé.