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Bienvenue au Myanmar!
BIRMANIE / Le tour d'un pays envoûtant et bouleversant...
Arrosé par la mousson dès notre arrivée à Yangoon, on s'est dépêché de commencer notre tour, d'abord dans un mini-bus loué avec chauffeur. Cap sur le rocher d'or, rejoint après huit heures de route, les inondations obligeant à faire un large détour au sud de Bago, sur une route dans un état indescriptible...
KYAIKTIYO / Le rocher d'or
Après la première partie de montée en camion, on grimpe à pied, en refusant les porteurs qui voulaient hisser nos sacs à dos, nos filles, et même nous, au sommet... Après une petite heure, durant laquelle on a croisé trois touristes (l'avantage de la saison basse), on débouche enfin sur LE rocher. Brouillard et vent, pas de cohorte de visiteurs étrangers, juste quelques pélerins, dans une ambiance féérique, avec des lambeaux de nuages qui viennent caresser le Golden Rock. Et 
juste un rayon de soleil, comme un coucou de Boudha, dont le cheveu fait tenir ce gros caillou en équilibre. Puis redescente, avec la petite Moh, une petite Birmane de 10 ans qui n'avait pas lâché la main de Marie déjà à la montée. Dans les virolets, vertigineux, on retient son souffle. Mais personne ne s'affolle sur le camion... Quand on redescent de là-haut, il ne peutrien nous arriver!
TAUNGOO / Hello Doctor Chan!
Il a été la première rencontre forte du voyage. Chan, docteur birman, finance son cabinet en se glissant deux ou trois fois par semaine dans la peau d'un guide pour touristes, qu'il accompagne dans un camp d'éléphants, profitant au passage de donner des soins dans les villages traversés. Pendant ses escapades dans la jungle, c'est son épouse, elle aussi médecin qui asssure la consultation. Les parents de Chan, anciens toubibs eux aussi, tiennent les guest-houses Myanmar Beauty à Taungoo. Planchers et magnifique véranda en teck, moustiquaires, et vue sur les rizières. Un petit déjeuner paradisiaque, avant une journée d'Aventure magnifique, pour les filles et pour nous. Même si sur le dos des éléphants, ça pique (demandez à Nath!). Thank you Mister Chan. Et chapeau pour votre boulot.
Reportage complet suivra... - Galerie photos, cliquez ICI!
LAC INLE /Bienvenue chez les lacustres
Le lac des jardins flottants et des rameurs sur une jambe (parce que les deux mains sont occupées pour pêcher à la nasse) vaut le détour. Surtout que déjà là, on ne sent presque plus la mousson. Au point d'aller deux fois se baigner aux sources d'eau chaudes (38°)! Bref, on oublie vite les 7 heures de piste a demi-goudronnée qu'il a fallu se coltiner pour y arriver. On a bien aimé le monastère des chats sauteurs, le cliquetis des métiers à tisser dans la fabrique de soie, la dextérité des rouleuses de Cheerots (cigare birman qui se laisse fumer!), le village Indein et son interminable galerie de marchands du temple, le tout dans cette ambiance sur pilotis, où les habitants vous font coucou depuis leurs fenêtres. Merci à Miou-Miou et Sohzo, les deux gamins de 17 ans qui nous ont piloté deux jours de suite dans cette Venise façon birmane, bucolique et magique.
PINDAYA / Ombrelles, Boudhas et... un ascenseur!
Un ascenseur dans le décor... Heureusement que c'est dans la grotte que ça se passe. Et plutôt 8046 fois qu'une, même si on n'a pas compté tous les boudhas. Des New-Yorkais, des Italiens, des Suisses figurents parmi les donateurs qui ont offert une "image" couverte de feuilles d'or. Nous on est reparti avec quelques grains du fond de la grotte, qui dit-on protègent du feu les maisons. La fabrique d'ombrelle, où les artisans font de A a Z et rien qu'avec des éléments naturels de petites (et grandes) merveilles, le tout avec des outils d'antan (tour à ficelle, perceuse à main, etc.) nous a laissé pantois d'admiration. Ecorce, bambou, fruit pour la couleur, et surtout pas un clou! On a craqué, même pour une grande qui ne sera pas du coton à transporter...
MANDALAY / Là-haut sur la colline...
La plus grande ville du Myanmar ne nous a pas vraiment emballés. Deux jours et puis s'en va. Le temps de s'en mettre plein la vue depuis la Mandalay Hill, de l'Ayeyarwady aux montagnes Shan, puis de humer la ferveur de la Mahamuni Pagoda (entrée gratuite, ça change...), où le visage lisse d'un Boudha au buste boursouflé par plus de 15 cm de feuilles d'or est lavé tous les matins... De quoi découvrir le travail de forçats des hommes qui frapppent des heures durant les feuilles d'or pour le rendre plus fines qu'un cheveu et recouvrir les Boudhas de tout le pays. Les tailleurs de pierre. Et la piscine du Sedona Hotel, dont l'entrée nous a couté autant que la nuit dans notre guest-house, Royal a sa façon! On a beaucoup aimé le Lashio Shan Restaurant (on a troqué nos tee-shirts!), les taxis bleus et notre chauffeur qui nous a bien aiguillé. Le tri-shaw? Emilie et Camille se sont juste assises dessus pour la photo.
BAGAN / Comment dit-on fabuleux en Birman?!
Des pagodes à droite, à gauche. Petites, moyennes, immenses et dorées comme Shwezigon, qui nous a tapé dans l'oeil à l'arrivée après les neuf heures de bateau, au long du magnifique Ayeyarwady. Mais aussi majestueuses en briques rouges, certaines faisant penser à des constructions incas. Et puis la cariole à cheval. Pour aller voir le temple d'Ananda
(le préféré de Gio). Ou celui de Tahtbinhiu. Ou les plus petits qu'on part découvrir en vélo. Il y a aussi le marché foisonnant de Nyaung Oo, les fabriques de laques, où on serait prêt à se lancer dans l'exportation... Et cette école qu'on a choisi pour distribuer nos 2 kilos de crayons. De jolis sourires se sont dessinés sur les visages teintés au tanaka. Sans oublier que plus encore qu'à Mandalay, l'été bat son plein: dans les 35°.
Merci la piscine du Golden Express, que des autres voyageurs nous avaient recommandés . La haute ombre au tableau? La tour en construction pour photographier le coucher de soleil de haut, mais surtout pour permettre à la junte au pouvoir de ponctionner une poignée de dollar de plus à chaque touriste... Coup de gueule suivra...
Mont Popa - T'y dors? T'y dors pas... Cinq jours de quiétude et de sérénité, entrecoupés d'une nuit au monastère du pied du Mont-Popa. Une idée à Gio. Une expérience forte assurément. Mais que la nuit fut courte, dure, bruyante... Entre les incantations criées dans un 
micro par un moine, les chiens hurlants à la lune et les fenêtres qui claquaient au vent, on s'est dit que vraiment, c'est là qu'habitent les Nats. Ces esprits birmans sont au nombre de 37... Sous nos moustiquaires, dans notre "cellule", nous avions quant à nous une natte en bambous et notre Nath dessus! Sur la route du Mont Popa, on a aussi découvert la saveur du sucre de palme, qu'on a vu cueillir au sommet d'interminables échelles. Et l'alcool à 55° distillé de façon archaïque. On n'a pas résisté et on en ramène une petite bouteille. Avis aux amateurs...
RETOUR SUR YANGOON / Vive le bus!
Après la route, le bateau et le char, place au bus. A peine parti, il s'arrête déjà, prix d'assaut par des marchands ambulants. Roue arrière crevée. Réparée a l'atelier du coin, à la main et à la sueur... En moins d'une heure. Pas bon pour l'horaire, mais ici, on s'en moque. Les paysages restent époustouflants, avec un super coucher de soleil. Bilan après 14 heures de route: bien 
plus confortable que le mini-bus. On finit notre rêve birman au Zoo de Yangon, à Shewandagon, la plus belle pagode du globe, puis au Musée des pierres précieuses, avant un délicieux souper italiano avec Franco (les filles ont appréciés, et nous avec). Good Bye Myanmar, et merci pour cette première étape boueversante à plus d'un titre.
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